Le script art, s’il fallait en parler, est issu, à la fois, d’un processus mimotechnique, d’une hypothèse graphique autour de l’écrit, d’un revers de pinceau inattendu (un court hand-hair ?) et du grand scénario des mots. Une sorte de mise en scène à la Prévert ou d’une démo à la « mi-mots » ….
Je m’explique. Les mots, les phrases, les slogans ne sont pas tels qu’ils paraissent être. Ils disent toujours autre chose que ce dont il s’agit, de beaucoup plus poétique, excitant et de plus addictif. Si, en plus, les lettres et les couleurs s’emmêlent…
Pourtant, le script art semble (s)crypté, on n’y peut rien. C’est comme ça. C’est d’ailleurs ce qui en fait son charme. Il suffit de se laisser embarquer, au détour d’une toile, dans l’« uni-vers » des formules choc et d’accepter (éventuellement) de ne plus jamais revenir.
La technique employée est à base d’huile de coude, de pochoirs, de multi sens, de sons à voir, d’homophones glanés çà et là, au gré des discussions, des échanges humains et des dictionnaires. Les lettres, les mots, les phrases se superposent en multicouches colorées.
A noter : l’esthétique de la courbe des mots écrits à l’envers et la polysémie picturale des mots écrits à l’endroit.
Les mots, les mots… comme Obélix, je suis tombé dedans quand j’étais petit …